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Alors que les négociations étaient très mal parties, et avaient abouti à l’absence de signature du premier projet d’accord, l’unité syndicale a contraint l’entreprise à poursuivre des négociations. Elles ont conduit à des avancées significatives et à la signature de toutes les organisations syndicales représentatives.
Une signature, pas un chèque en blanc !
Le dernier accord Égalité Professionnelle signé par la CGT date du 24 octobre 2007, cela fait plus de 10 ans. Même si la CGT n’était pas signataire, elle a toujours été force de propositions. Ainsi on peut retrouver dans chacun des
accords des avancées » labellisées » CGT comme :
● l’obligation, lors des négociations salariales annuelles, d’avoir des budgets dédiés aux écarts salariaux et aux promotions des femmes,
● l’attribution d’ASA hospitalisation pour un proche sans obligation de nuitée,
● le remboursement des gardes pour les ascendants et descendants lors des formations,
● Un(e) référent(e) égalité dans chaque établissement secondaire,
● une étude sur l’opportunité de la mise en place d’une crèche ou toute autre solution de garde sur tous les nouveaux sites,
● une augmentation du taux de féminisation qui doit passer à 37,5 % (28,3%) en recrutant parmi les CDD
(majoritairement des femmes) et les apprenti(e)s déjà présent-e-s et formé(e)s dans l’entreprise. Des propositions concrètes sur la promotion ont été collectivement portées par toutes les organisations. L’entreprise a refusé de s’engager prétextant qu’aller plus loin était incompatible avec l’application de l’accord emploi et compétence ! Néanmoins la CGT a obtenu que l’entreprise s’engage à atteindre un taux de féminisation des promotions en Dbis équivalent aux taux de féminisation de la bande source D ainsi que pour la bande E (bande source Dbis).
Le saviez-vous ?
– Aujourd’hui en France, 60% des entreprises ne respectent pas la loi et n’ont pas d’accord sur l’égalité professionnelle, et pourtant seulement 0,2 % d’entre elles sont sanctionnées. Chez Orange, la direction de l’entreprise reconnait que l’écart salarial est de 7,9%.
– Faire-part de naissance :Le 22 janvier 2018, la CGT a lancé un site Internet d’action et de sensibilisation sur
l’égalité professionnelle visant à aider les salariés à comprendre les mécanismes d’inégalité mais aussi à vérifier si leurs entreprises respectent la loi.
– Les négociations salariales qui vont s’ouvrir, permettront de mesurer la volonté de la direction de résorber les inégalités Femmes/Hommes. La CGT pèsera dans ces négociations pour supprimer les inégalités tant sur la rémunération que sur les promotions !
Pour la CGT, une signature est synonyme d’exigence et de responsabilité.
C’est pourquoi elle n’a pas remis un chèque en blanc à la direction mais a déjà annoncé qu’elle ferait en interne un point d’étape dans 18 mois et quelle ne s’interdit rien au cas où la direction ne tiendrait pas ses engagements.